Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, par ma dernière lettre vous fitz entendre la
2maladie du sieur Ludovic laquelle pour lors ne pencions
3pourter peril de mort ; touttesfois après avoyr ledit sieur
4trainé lespasse de 40 jours sans qu’on ayt iamais
5sceu decouvrir en luy aulcung signe de fiebvre, ne quil
6se soit voullu rendre au lict n’aparaissant de toute sa
7maladie qu’une alteration de soif et quelque debilitation
8à la fin ayant esté contrainct la veille de mort se
9contenir dans le lict le 3e jour après environ les sept
10heures de nuict trespassa et hier 5e de ce moys,.
11fust solennellement mis en sepulture avecques grand regret
12de tout ce peuple pour avoyr esté treuvé ledit sieur
13ne veulx fallir vous donner advis ayant cogneu questiés
15bons amys. De ma part vous confesseray ie y avoyr perdu assés.
16Nous esperons que le sieur Charles son frère luy succedera en
17ses estats et principalement en la lieutenance du gouvernement
18ce que toutesfois n’avons pour certein. Nous entendons icy que
19le Turq faict grands preparatifs de guerre. Le sieur Marc
20Anthoine Colonna ses jours passés partit de Gênes pour aller
21en Espagne pour le different quil ha heu en larmée de
22mer avecques le sieur Paul Urssin son beau frère et beau
23filz du duc de Florence. A notre frontière, sur le païs du roy Philippe,
24y a quatre mille Espagnols, de ceux qu'estoient en l’armée, lesquels
25ne sont en aulcune forteresse et vivent à discretion. Attendant
26aultres mellieures nouvelles, je prierey le Createur,
27monseigneur, vous donner en parfaicte santé heureuse et longue [vie].
28De Saluces, ce 6 janvier 73.
29Votre humble serviteur
30M. Bovier